QUI SUIS-JE ?

Dès son enfance, Natacha Couvelaire a été initiée aux arts visuels par des artistes qui lui ont transmis diverses techniques picturales, telles que la peinture sur soie, la peinture japonaise, l’aquarelle, la gouache ou l’encre de Chine. Ces savoir-faire ont façonné son regard et sa sensibilité, l’incitant à percevoir chaque détail comme une vibration, chaque composition comme une résonance.

Inspirée par l’Asie et l’Orient, elle orchestre dans ses tableaux une véritable stratification visuelle et sensorielle. Ce sont des territoires à explorer, des mondes en palimpseste. À mesure que le regard s’y attarde, une trame de récits et de symboles émerge peu à peu, faisant coexister une infinité d’images dans un même kaléidoscope, dissimulées les unes dans les autres comme des mémoires enfouies ou des architectures invisibles.

La création devient alors une traversée : ce qui semblait évident se met à vibrer, ce qui paraissait abstrait révèle d’autres messages. Chaque tableau fonctionne comme une quête initiatique : il faut accepter de se perdre, d’observer longuement, de se laisser happer par les flux de mouvement et de lumière pour que d’autres strates apparaissent. Et dans cette lente révélation s’ouvre une infinité de possibles, de résonances intimes et symboliques.

Dans les années 2000, sa pratique a évolué : elle a troqué les pinceaux pour une palette graphique, explorant une nouvelle forme de création visuelle. Et si ses outils ont changé, sa démarche reste celle d’un peintre : chaque œuvre naît d’un espace vierge et se construit patiemment, sans photographie, ni image préexistante.

Elle a notamment développé un ensemble de créations en partenariat avec un grand soyeux lyonnais, réalisant plus de cinquante œuvres imprimées en pièces uniques sur soie, à la croisée du textile et de l’art.